Les postures sédentaires au travail

Cette fiche prévention vise à adopter de nouvelles habitudes pour prévenir les risques liés aux postures sédentaires. Avec l’essor du secteur tertiaire, les travailleurs passent en moyenne 7h27 par jours assis.

Selon l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la sédentarité (ONAPS), rester assis trois heures par jour augmente de 3,8 % le risque de décès. Pour exemple, les quadragénaires peuvent être assis jusqu’à 12 heures par jour. La prévention de ce risque nécessite donc de changer notre regard sur l’activité physique en milieu professionnel.

Définition et caractérisation

Une posture sédentaire désigne une position assise ou allongée, maintenue longtemps, avec une faible dépense énergétique, en étant éveillé. Le sommeil n’est pas inclus dans cette définition, car c’est un moment de récupération, nécessaire à notre organisme.

La sédentarité se mesure par 3 critères :

  • La durée :
    – Temps total passé en position assise pendant la journée.
    – Périodes prolongées sans interruption (au-delà de 30 minutes).
    Exemples d’interruptions :
    – Pauses actives : courtes activités physiques pour interrompre la sédentarité (par exemple,
    marcher quelques minutes)
    – Micro-interruptions : petites interruptions de l’activité sédentaires (se lever pour aller boire de l’eau, aller à la photocopieuse, etc)
  • La dépense énergétique : Mesurée en MET (Metabolic Equivalent of Task) où 1MET correspond à la dépense énergétique au repos(sommeil). La dépense énergétique associée aux postures sédentaires est considérée comme étant inférieure ou égale à 1,5 MET
  • Le type de postures sédentaires :
    – Assis sur une chaise : Position la plus courante, souvent liée au travail de bureau.
    – Position semi-allongée : Souvent observée lors de l’utilisation de dispositifs électroniques.

Il est important de ne pas confondre postures sédentaires et inactivité physique :

Postures sédentaires : Posture assise ou allongée maintenue dans le
temps et associé à une très faible dépense énergétique (< 1,5 MET), en situation d’éveil

Inactivité physique : Les recommandations en matière d’activité physique ne sont pas atteintes : par semaine, au minimum 2h30 d’activités d’intensité modérée (3 à 6 MET) ou 1h15
d’activités d’intensité élevée (> 6 MET), ou une combinaison de celles-ci

Impact sur la santé et la performance

Les postures sédentaires (environ 7h30/jour) contribuent à augmenter les risques de pathologies présentés ci-dessous :

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Il est nécessaire d’avoir une vigilance accrue sur les conditions de télétravail des agents car la sédentarité peut s’avérer supérieure
lorsqu’on travaille à domicile plutôt qu’en présentiel en raison des modalités de communication uniquement écrites ou par téléphone,
ne nécessitant pas de mouvement particulier.

Prévention et recommandations pour réduire la sédentarité

Les recommandations de l’INRS :

▪ Les postures sédentaires peuvent être considérées comme un facteur de risque professionnel et doivent être prises en
compte dans le cadre de l’évaluation des risques professionnels (DUEVRP) car elles sont induites par une organisation du travail ou un aménagement impliquant une posture assise prolongée.
▪ L’objectif de la prévention des risques liés à sédentarité se traduit par la réduction et/ou le morcellement des temps de
posture sédentaire données ainsi : 

Durée cumulée sans interruption : idéalement 5h/jour

Durée de chaque période d’interruption : idéalement toutes les 30 mn

 

 

La prévention des risques liés aux postures sédentaires peut faire l’objet d’une démarche QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail).

L’activité physique, de manière générale, produit des effets bénéfiques sur la santé physique et mentale : elle contribue à réduire le stress grâce aux émotions positives générées, favoriser la concentration et la productivité.
En revanche, certains obstacles viennent limiter sa mise en oeuvre en milieu professionnel comme :

▪ L’acceptabilité sociale : il est souvent mal-vu d’être en mouvement lorsque l’on occupe un poste administratif car cela serait synonyme d’une absence de productivité.
▪ La perception de perdre du temps : lorsque la charge de travail est importante, les stratégies mises en oeuvre pour y faire face impliquent souvent de limiter les déplacements « inutiles » qui feraient perdre du temps.
Changeons notre regard sur l’activité physique au travail ! voici quelques exemples faciles à mettre en application au travail :

Les actions de prévention qui en découlent interviennent du point de vue organisationnel, technique et humain.

Le Pôle Santé/Prévention du Centre de Gestion est pleinement engagé à prévenir les risques associés aux postures
sédentaires, qui peuvent entraîner des répercussions importantes sur la santé et le bien-être des agents. Pour ce
faire, les ingénieurs/ergonomes se tiennent à votre disposition pour concevoir et mettre en place des aménagements de l’environnement travail qui intègrent des solutions innovantes et novatrices, adaptées aux besoins spécifiques de chaque poste.

Les changements sont parfois difficiles pour les agents. Nos psychologues du travail peuvent être associés à cette
démarche et proposés des actions de sensibilisation, visant à informer et accompagner les agents sur les bonnes
pratiques à adopter pour réduire les risques liés à la sédentarité en tenant compte des risques psychosociaux.

Ces initiatives visent à créer un cadre de travail plus sain, plus ergonomique, et à encourager des comportements
préventifs qui contribueront à la longévité et à l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail.

Affiche « Bougez plus, viviez mieux ! »

Fiche prévention : les postures sédentaires au travail

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