L’alcool

Cette fiche prévention rassemble les principales informations et conseils concernant la dépendance à l’alcool. 

Basée sur des recommandations, elle est utilisable par toutes et tous pour une meilleure prévention.

L'alcool c'est quoi ?

Bière, whisky, vodka, rhum, pastis, champagne, vin, malgré une grande variété de goût et de couleurstoutes ces boissons contiennent de l’éthanol ou alcool pur, qui agit de manière spécifique sur l’organisme. Après consommation, sa diffusion à l’ensemble du corps et en particulier dans le cerveau, est rapide. Toutes ces boissons sont potentiellement toxiques et peuvent conduire à l’ivresse voire à la dépendance. Mais l’alcool, c’est aussi la fête, le partage, la convivialité… (Ex : le vin d’honneur). Consommer de l’alcool fait partie de notre culture : ce n’est ni un bien ni un mal, c’est un fait. Il existe des normes médicales mais aussi judiciaires qui encadrent cette consommation pour en éviter les dommages. 

Effets sur l'organisme

Effets aigues : L’alcool est un produit psychoactif ; c’est‐à‐dire qu’il agit sur nos système nerveux central. Il modifie la conscience, les humeurs, les sensations et les perceptions, et donc aussi les comportements.

A petite dose, l’alcool donne le sentiment d’être détendu, il provoque une sensation d’euphorie, de désinhibition voire d’excitation. Si les quantités consommées sont plus importantes, il altère le jugement et le comportement.

A forte dose, l’alcool peut entrainer une agressivité, une somnolence voire une ivresse (perte de coordination dans les mouvements, trouble de l’élocution, rétrécissement du champ visuel, diminution des réflexes et de la vigilance). Des nausées et des vomissements peuvent survenir.

L’ivresse peut aussi prendre des formes plus inquiétantes avec des pertes de mémoire, des délires, des hallucinations voire un coma éthylique.

 

Effets chroniques : Consommée régulièrement, l’alcool entraîne des complications hépatiques, psychiatriques et neurologiques. Elle peut favoriser certains cancers ou maladies cardio-respiratoire.

L’alcool est la première cause évitable de mortalité des moins de 30 ans et représente 2 400 accidents mortels sur la route en 2020.

Repères de consommation ?

  • Attention : à la maison les doses servies sont souvent bien plus importantes que les doses standards (dose bar)
  • L’assimilation de l’alcool est différente chez les hommes et les femmes et dépend de la corpulence, de l’âge et des facteurs de risques associés.
  • Quelle que soit la nature de la boisson, l’alcool éthylique qu’elle contient est exactement le même et engendre une alcoolémie identique de 0,20 g/l en moyenne pour un homme de 75 kg, pour un verre contenant 10 g d’alcool pur. Ainsi, il n’existe pas de différence entre les alcools dits forts (whisky) et les alcools dits légers (bière).
  • Le taux maximal d’alcoolémie au volant est sanctionnable de 0,5 g/l de sang
  • Elimination moyenne du taux d’alcool dans le sang est de 0,15g/l par heure.
  • Seuils à ne pas dépasser : Pas plus de 2 verres d’alcool par jour pour les hommes et 1 verre pour les femmes. Pas plus de 10 verres par semaine. Au moins deux jours sans consommation dans la semaine.
  • Consommation occasionnelle : Pas plus de 4 verres d’alcool en une seule occasion.

 

Ne pas boire en cas de :

  • Grossesse ou allaitement (toxicité potentielle de l’éthanol même à très faible dose sur le développement du fœtus)
  • Prise de certains médicaments
  • Conduite d’un véhicule, d’engins et activités à risques
  • Certaines maladies chroniques
Différents niveaux de consommation

D’une consommation simple et occasionnelle, elle peut évoluer en une pratique à risque et se transformer en dépendance. La personne ne peut plus fonctionner sans alcool, sous peine de souffrances physiques (l’organisme réclame le produit via l’apparition de symptômes) et/ou psychiques (la vie du consommateur s’organise autour du produit et de la quête du plaisir des premiers verres). La dépendance perturbe et peut détruire la vie professionnelle, familiale et sociale.

Et au travail ?

Le règlement intérieur de votre collectivité peut prévoir :

  • L’interdiction la consommation des boissons alcoolisées autorisées par le code du travail (vin, bière, cidre et poiré – article R 4228-20 du code du travail). Cette interdiction doit avoir comme unique objectif d’assurer la sécurité des agents et prévenir les risques d’accident. Elle peut porter sur des moments de la journée ou des lieux spécifiques.
  • Le contrôle du taux d’alcoolémie en cas de suspicion d’ébriété sur les postes à risque définis préalablement (postes où une défaillance humaine, ou même un simple défaut de vigilance peut entrainer des conséquences graves pour soi-même ou pour autrui ou encore entraîner des graves dommages aux biens de la collectivité) ou sur les postes comportant des exigences de sécurité nécessitant un haut degré de vigilance (Ex : conduite de véhicule, manipulation de produits dangereux, utilisation de machines dangereuses, travail en hauteur, sur la voirie, électrique…).

Si un collègue a un comportement anormal avec des signes évocateurs de consommation excessive d’alcool :

  • Haleine alcoolisée
  • Sueurs abondantes
  • Tremblements des mains
  • Troubles de l’élocution
  • Rires inappropriés
  • Somnolence
  • Euphorie ou excitation inhabituelle
  • Agressivité
  • Marche anormale ou précautionneuse
  • Equilibre instable
  • Hallucination visuelle
  • Hallucination auditive
  • Propos incohérents
  • Attaque de panique
  • Désorientation spatio-temporelle

Comment réagir en cas suspicion d’ébriété d’un collègue :

  • Éloigner son collègue de la situation à risque (assistance à personne en danger) et ne pas le laisser seul afin d’éviter toute mise en danger.
  • Prévenir le responsable hiérarchique/la direction des ressources humaines qui, selon l’état de santé du collègue, prendra les mesures nécessaires
Envie de faire un point sur votre consommation ?

Lors de la visite d’information et prévention, le médecin du travail et l’infirmier(e) en santé au travail sont amenés à échanger avec vous sur votre mode de vie (sommeil, consommation d’alcool, tabac, drogue, traitements médicamenteux, pratique sportive, …).

Le constat d’une consommation excessive peut nécessiter une orientation vers des professionnels de santé (médecin traitant, médecin agréé, services de soins spécialisés, assistante sociale, psychologue, …). Si vous avez besoin d’un accompagnement médical spécialisé ou d’informations, il vous est possible de contacter :

  • L’association « la boussole » à Rouen 02 35 72 82 82 ou https://laboussole.asso.fr
  • Le centre d’addictologie de Rouen 02 35 89 91 84 ou csapa@laboussole.asso.fr
  • Le centre d’addictologie du Havre 02 35 43 04 57
  • Le service addictologie au CH de Dieppe 02 32 14 74 90
  • Alcool Info Service 0980980930 ou https://www.alcool-info-service.fr/

Fiche prévention : l'alcool

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