protection et sécurité : les chaussures

Lorsqu’il est impossible de réduire les risques (ex : chute de plain-pied, glissade, écrasements, etc.) par des mesures collectives, le port de protections des pieds est essentiel. L’autorité territoriale doit choisir ces équipements selon les risques, l’activité, l’environnement de travail en tenant compte des caractéristiques

L’analyse des risques et de son environnement

La mise en place de protections individuelles constitue l’un des derniers remparts face aux risques. Pour ce faire, il est crucial d’analyser l’activité et d’évaluer l’environnement dans lequel l’agent évolue par le biais du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUEVRP). Ces caractéristiques influenceront indéniablement le choix des équipements de protection pour les pieds. Lors de cette sélection, la consultation du document unique d’évaluation des risques et la prise en compte de l’environnement de travail des agents sont primordiaux :

Méthodologie

• Il est essentiel d’associer les agents dans le choix des équipements de protection individuelle (EPI). La formation d’un groupe de travail, composé d’agents représentatifs de chaque service, peut être une solution efficace pour bien cerner les besoins spécifiques. Pour donner suite aux travaux de ce groupe, il est conseillé d’établir un cahier des charges, prenant en compte la nature des risques, les besoins en ergonomie exprimés par les agents, les conditions climatiques dans lequel ils évoluent, ainsi que les éventuelles recommandations du médecin du travail.
• Il est essentiel de prévoir une phase de test des EPI auprès des agents, sur une période suffisamment longue et avec un échantillon suffisamment représentatif, pour valider le choix final des équipements avec l’aide notamment d’un questionnaire. Le service de prévention des risques professionnels peut également vous assister tout au long de ce processus.

Les différents protecteurs du pied

Il existe trois types de protecteurs pour les pieds : les chaussures de sécurité, les chaussures de protection et les chaussures de travail. Chacune de ces catégories possède des caractéristiques distinctes, définies par des normes spécifiques : 

• La chaussure de sécurité est définie par la norme EN ISO 20345. Ces chaussures (SB, S1 à S7) disposent d’un embout de protection résistant aux chocs de 200 joules, d’une résistance à l’écrasement de 1500 daN, ainsi que d’une protection contre le glissement. La norme datant de 2012 a été révisée en 2022. La chaussure SB représente le modèle de base.
• La chaussure de protection est définie par la norme EN ISO 20346. Ces chaussures disposent d’un embout de protection résistant aux chocs de 100 joules et d’une résistance à l’écrasement de 1000 daN.
• La chaussure de travail est définie par la norme EN ISO 20347. Ces chaussures ne disposent pas d’embout de protection.

Les chaussures peuvent disposer d’exigences additionnelles dont les caractéristiques sont symbolisées par les abréviations suivantes. Il est par ailleurs possible de retrouver l’ensemble de ces informations sur l’étiquette de la chaussure : 

Ainsi depuis la nouvelle norme EN ISO 20345 de 2022**, les exigences des chaussures de sécurité ont changé avec l’apparition notamment de nouvelles catégorie S6 et S7. Le tableur suivant permet de comprendre les nouvelles exigences additionnelles :

*Les marquages SRA, SRB et SRC disparaissent, mais le test de glisse sur sol carrelé (SRA) est intégré dans les exigences fondamentales (SB). Désormais, toute chaussure de sécurité doit réussir ce test pour être commercialisée en Europe.

**La norme de 2011 cohabitera avec cette nouvelle norme jusqu’en novembre 2029.